«Casa nostra» : Un film marocain digne des thrillers hollywo

«Casa nostra» : Un film marocain digne des thrillers hollywoodiens

Fini les films conventionnels au rythme long et monotone. Non qu’ils sont inintéressants quand ils sont bien faits, mais «Casa nostra» que nous proposent Mohamed Fekrane et Nabil Bouhajra sort des sentiers battus en rompant avec ce genre prédominant sous notre ciel. C’est l’action, les bonds, les rebondissements et beaucoup de suspense palpitant que nous fera découvrir les deux jeunes cinéastes. Bref, une nouvelle conception du cinéma marocain voit le jour.

«Mourad est un jeune policier, ancien passionné de sport automobile et de tunning. Il assiste à un accident de la route lors duquel un jeune enfant de huit ans est percuté. Mais le coupable, «un fils de» (d’un homme influent) ne va pas être poursuivi. Mourad suspecte et enquête, il met le doigt sur une affaire... tombe sur un réseau de (suspense)... la meilleur façon de remonter cette filière est de l’intégrer. Pour ce faire, il va se servir de leur passion commune : les voitures». A lire le synopsis du film «Casa nostra» que vont pondre Mohamed Fekrane et Nabil Bouhajra, l’on se croirait, vraiment, dans un film digne des thrillers Hollywoodiens.
Le but c’est, en effet, innover en présentant un nouveau genre de cinéma.
L’heure, dans cet opus cinématographique, est à la modernité, à l’aventure teintée de risques, mais aussi d’amusement et de divertissements juvéniles, aux investigations sur le terrain effectuées par des civils en mal de vérité et de justice, aux aventures. A «Casa nostra», il ne s’agit, de ce fait, pas des thèmes en rapport avec les années de plomb, la liberté d’expression, les femmes croulant sous le joug d’une mentalité patriarcale entres autres thèmes profonds et compliqués. Certes, braquer les projecteurs sur ces problèmes est utiles dans la mesure le cinéma est un des moyens les plus efficaces de mettre le doigt sur la plaie. Mais le Maroc n’est pas uniquement cela. Le Maroc, c’est aussi les jeunes et leurs préoccupations qui sont celles des jeunes du monde entier y compris ceux issus des pays développés. Comme partout ailleurs, au Maroc, les jeunes sont, aussi, obsédés par les voitures, la course, le tunning. Les deux jeunes cinéastes ont voulu montrer que le Maroc est aussi cela afin de remédier à l’image erronée montrant un Maroc fermé et sclérosé où les jeunes n’ont pas d’espace de liberté où ils peuvent donner libre court à leurs envies et à leurs imaginations. C’est aussi un pays où cette catégorie sociale est en quête de la justice et de la vérité.
Pour rappel, Nabil Bouhajra et Mohamed Fekrane, ont évolué dans des sphères où la production cinématographique est prospère. Trentenaires, ils ont déjà, tous les deus, à leurs actifs une expérience riche et variée en la matière. Respectivement scénariste et producteur, ils s’évertuent à enrichir le cinéma marocain en y introduisant un nouveau style à savoir les films d’action qui ne font pas rage, il faut le dire, sous notre ciel.
Côté casting, se sont les marocains Zineb Alaoui et Mourad Zaoui qui camperont les rôles principaux. Le film promet beaucoup de suspens. Reste à le voir pour en juger.

Saâdia Alaoui

http://www.albayane.ma/def.asp?codelangue=23&id_info=3678