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 Algérie: Gouvernance et sécurité alimentaire

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2 participants
AuteurMessage
Soufiane
Admin



Messages : 61
Date d'inscription : 19/08/2007

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MessageSujet: Algérie: Gouvernance et sécurité alimentaire   Algérie: Gouvernance et sécurité alimentaire Icon_minitimeDim 19 Aoû - 10:46

Algérie: Gouvernance et sécurité alimentaire

Abdou B.

Unanimes et conformes à la situation, les journaux privés alertent objectivement sur la flambée des prix, sur la prolifération des bidonvilles, sur les taux de suicides et d'accidents de la route, sur la dégradation devenue repoussante des cités et de l'environnement, sur l'absence de contrôle et d'hygiène au niveau des lieux de restauration pour les pauvres.

Unanimes et totalement débranchés du réel national, les moyens d'information financés par les contribuables égrènent la litanie des «officialités», des messages routiniers, envoyés et reçus par les représentations de l'Etat, rédigés dans le monde entier par des scribes qui ne font que changer l'année d'expédition, etc. En fait, deux Algérie coexistent, l'une fictive et l'autre réelle et maltraitée, constituée par une majorité qui apprend dans la douleur l'abstention lors d'élections sans surprise. En plein milieu d'une tourmente sociale, culturelle et sociétale, le gouvernement se décide, faute d'avoir anticipé, d'avoir des structures d'éveil et d'alerte, des prospectives à jour sur le prix de notre alimentation sur le marché mondial, et installe un «comité» au beau milieu du mois d'août. Incroyable mais vrai ! Ce comité ne mettra jamais les pieds dans chaque marché populaire, dans chaque épicerie, dans chaque port pour réguler une offre et une demande gérées dans l'opacité, par l'informel, l'import-import, la fraude fiscale, la corruption brocardée chaque jour par tous mais toujours aussi prégnante à tous les étages. Ce que disent les journaux privés et les médias étatiques, éloignés les uns des autres, n'a rien de nouveau.

Il suffit de ressortir les écrits de l'avant-Ramadhan 2003, 2004, 2006 pour réaliser que les mêmes causes produisent les mêmes effets et les mêmes analyses contradictoires, l'une conforme et l'autre «officielle».

Comme au temps de la construction socialiste, il est question en 2007 de programme spécial Ramadhan, d'appel à la solidarité des commerçants dont l'essence et l'existence gravitent autour de la marge, du chiffre d'affaires et du bénéfice. Et là il n'y a rien d'anormal dans une économie de marché, même si elle est hybride. Mendier »la magnanimité» des commerçants dans le monde d'aujourd'hui est un aveu majeur d'une incapacité à agir sur la vente et l'achat de produits de première nécessité. Et il y a fort à parier que, dès la première semaine du Ramadhan, les mêmes reportages, les mêmes déclarations, les mêmes faux étonnements diront que tous les mois de carême se ressemblent dans la hausse et les privations, dans la dénonciation et le dépouillement des miséreux.

Sur les mêmes thèmes, ceux de la vie quotidienne, des pénuries contrariées par la subvention ou l'importation massive, il y a des dissensions, mais seulement formelles à l'intérieur de chacune des parties qui gouvernent et entre les formations politiques de la coalition. Le dernier scrutin législatif a fait activer les mêmes logiciels pour mettre en scène des sous-sections, des dissidences clownesques qui délivrent des «appréciations»

différentes dans un même camp. Mais pour le citoyen lambda, très loin des luttes de clans, de régions et de douars bouffés par la poussière, les maladies, le chômage, le coût de la survie est devenu intenable. L'indicateur emblématique à faire pleurer reste la reine pomme de terre qui s'invite au plus haut niveau. Elle indexe la parfaite régression de l'agriculture algérienne pour laquelle Sonatrach ne peut rien car les travailleurs de la terre ne sont pas plus salariés en Algérie qu'en Australie. La terre disparaît par centaines d'hectares, livrés au béton, aux prédateurs bâtisseurs d'horribles villas sur garage, mangeurs voraces de sable, d'espaces verts et géniteurs de pollution tous azimuts.
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Et rien ne dit que les choses vont changer.

Pris sous n'importe quel angle qui ne soit ni partisan ni soumis à l'embrigadement, il y a des hommes qui ont le pouvoir, celui de la décision législative, économique, celui de donner une valeur au dinar, un rôle à l'agriculture et aux exportations en dehors des hydrocarbures, de commander aux médias. Il s'agit de responsabilités, de prise de conscience pour de vraies réformes systémiques.

Les «attentats» contre d'anciens tueurs et commanditaires, les comptes qui se régleraient entre des groupes armés, la fetwa bidon pour ou contre sont des mondes parallèles à celui du quotidien de la majorité. Entre 1999 et 2005, la pauvreté a baissé de 18% par an au Venezuela. A méditer, pour ce qui est de la sécurité alimentaire.

Copyright © 2007 La Tribune. Droits de reproduction et de diffusion réservés

http://fr.allafrica.com/stories/200708180119.html
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zerda




Messages : 2
Date d'inscription : 30/09/2007

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MessageSujet: Re: Algérie: Gouvernance et sécurité alimentaire   Algérie: Gouvernance et sécurité alimentaire Icon_minitimeLun 1 Oct - 1:52

Admin a écrit:
Algérie: Gouvernance et sécurité alimentaire

Abdou B.

Unanimes et conformes à la situation, les journaux privés alertent objectivement sur la flambée des prix, sur la prolifération des bidonvilles, sur les taux de suicides et d'accidents de la route, sur la dégradation devenue repoussante des cités et de l'environnement, sur l'absence de contrôle et d'hygiène au niveau des lieux de restauration pour les pauvres.

Unanimes et totalement débranchés du réel national, les moyens d'information financés par les contribuables égrènent la litanie des «officialités», des messages routiniers, envoyés et reçus par les représentations de l'Etat, rédigés dans le monde entier par des scribes qui ne font que changer l'année d'expédition, etc. En fait, deux Algérie coexistent, l'une fictive et l'autre réelle et maltraitée, constituée par une majorité qui apprend dans la douleur l'abstention lors d'élections sans surprise. En plein milieu d'une tourmente sociale, culturelle et sociétale, le gouvernement se décide, faute d'avoir anticipé, d'avoir des structures d'éveil et d'alerte, des prospectives à jour sur le prix de notre alimentation sur le marché mondial, et installe un «comité» au beau milieu du mois d'août. Incroyable mais vrai ! Ce comité ne mettra jamais les pieds dans chaque marché populaire, dans chaque épicerie, dans chaque port pour réguler une offre et une demande gérées dans l'opacité, par l'informel, l'import-import, la fraude fiscale, la corruption brocardée chaque jour par tous mais toujours aussi prégnante à tous les étages. Ce que disent les journaux privés et les médias étatiques, éloignés les uns des autres, n'a rien de nouveau.

Il suffit de ressortir les écrits de l'avant-Ramadhan 2003, 2004, 2006 pour réaliser que les mêmes causes produisent les mêmes effets et les mêmes analyses contradictoires, l'une conforme et l'autre «officielle».

Comme au temps de la construction socialiste, il est question en 2007 de programme spécial Ramadhan, d'appel à la solidarité des commerçants dont l'essence et l'existence gravitent autour de la marge, du chiffre d'affaires et du bénéfice. Et là il n'y a rien d'anormal dans une économie de marché, même si elle est hybride. Mendier »la magnanimité» des commerçants dans le monde d'aujourd'hui est un aveu majeur d'une incapacité à agir sur la vente et l'achat de produits de première nécessité. Et il y a fort à parier que, dès la première semaine du Ramadhan, les mêmes reportages, les mêmes déclarations, les mêmes faux étonnements diront que tous les mois de carême se ressemblent dans la hausse et les privations, dans la dénonciation et le dépouillement des miséreux.

Sur les mêmes thèmes, ceux de la vie quotidienne, des pénuries contrariées par la subvention ou l'importation massive, il y a des dissensions, mais seulement formelles à l'intérieur de chacune des parties qui gouvernent et entre les formations politiques de la coalition. Le dernier scrutin législatif a fait activer les mêmes logiciels pour mettre en scène des sous-sections, des dissidences clownesques qui délivrent des «appréciations»

différentes dans un même camp. Mais pour le citoyen lambda, très loin des luttes de clans, de régions et de douars bouffés par la poussière, les maladies, le chômage, le coût de la survie est devenu intenable. L'indicateur emblématique à faire pleurer reste la reine pomme de terre qui s'invite au plus haut niveau. Elle indexe la parfaite régression de l'agriculture algérienne pour laquelle Sonatrach ne peut rien car les travailleurs de la terre ne sont pas plus salariés en Algérie qu'en Australie. La terre disparaît par centaines d'hectares, livrés au béton, aux prédateurs bâtisseurs d'horribles villas sur garage, mangeurs voraces de sable, d'espaces verts et géniteurs de pollution tous azimuts.
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Et rien ne dit que les choses vont changer.

Pris sous n'importe quel angle qui ne soit ni partisan ni soumis à l'embrigadement, il y a des hommes qui ont le pouvoir, celui de la décision législative, économique, celui de donner une valeur au dinar, un rôle à l'agriculture et aux exportations en dehors des hydrocarbures, de commander aux médias. Il s'agit de responsabilités, de prise de conscience pour de vraies réformes systémiques.

Les «attentats» contre d'anciens tueurs et commanditaires, les comptes qui se régleraient entre des groupes armés, la fetwa bidon pour ou contre sont des mondes parallèles à celui du quotidien de la majorité. Entre 1999 et 2005, la pauvreté a baissé de 18% par an au Venezuela. A méditer, pour ce qui est de la sécurité alimentaire.

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quant ca vien d en bas ,faut tirer la chasse..!!
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