par Salah-Eddine K.
Des questions relatives aux ressources financières et aux moyens matériels et juridiques à mettre en place sont à l’ordre du jour du séminaire international de la gestion immobilière.
La problématique de la gestion du patrimoine immobilier sera à l’ordre du jour du séminaire international de deux jours qui s’ouvre, aujourd’hui, au Palais des Nations. Pour le ministre de l’Habitat Noureddine Moussa qui a animé, hier, une conférence de presse au siège de son département, « le séminaire devra nous permettre de nous mettre au diapason des expériences et modèles des gestions immobilières en usage dans d’autres pays ». Divers acteurs (experts, gestionnaires, institutions...) de nationalités diverses, présenteront les expériences de leurs pays respectifs. Ainsi prendront part à cet événement des experts venus de France, des EAU, de Jordanie, du Maroc, des Etats-Unis, du Liban, du Qatar, de la Belgique et des représentants de l’UMA, de Ligue arabe et de la Banque islamique de Développement.
Le ministre a estimé que « la problématique de la gestion immobilière doit recueillir une attention particulière de notre part en raison de la complexité du dossier ». Noureddine Moussa explique la tenue d’un tel séminaire par le besoin de trouver des formules de gestion qui seront adaptées à notre pays. Selon le ministre, le parc national du logement qui est passé de 2 à 5 millions d’unités, entre 1966 et 1998, est estimé, aujourd’hui, à 6,4 millions d’unités dont 700.000 (soit 12%) relevant des OPGI. Le logement précaire représente 8% du parc national avec 554.000 unités, selon M. Moussa.
Exceptée la gestion des logements AADL et les logements OPGI, les biens privés collectifs, le logement participatif (LSP), ceux sociaux et les coopératives immobilières, etc.. connaissent une gestion qualifiée d’inefficace, si celle-ci n’est pas inexistante : ce qui ne manque pas de se répercuter avec des conséquences néfastes sur le cadre de vie. Les exemples ne manquent pas pour illustrer la situation. Le ministre citera le cas « où seule une partie des locataires s’acquitte de leurs loyers et redevances destinées à la gestion ». Le ministre signale, « qu’ils sont moins de 40% à payer régulièrement leurs loyers ». Des montants qui ne suffisent pas à couvrir les frais de gestion. Noureddine Moussa, a rappelé dans le même ordre d’idées que la création de la fonction de « syndic », en 1997, n’a pas donné les résultats souhaités, les locataires ne faisant toujours pas appel à ce dernier pour contracter avec lui un contrat de gestion immobilière. La question de l’accaparement illégal de parties communes évoquées par le ministre, devra aussi figurer parmi les questions sur lesquelles les séminaristes devront plancher autant que les doléances des citoyens concernant des comportements de voisins habitant la même cité ou dans le même immeuble. Couloirs, galeries, cours, terrasses, caves, trottoirs sont détournés et occupés au mépris de toutes les lois. Ces citoyens, en effet, se posent la question de savoir s’il n’est pas temps pour que la loi reprenne sa place et que ces parties soient restituées et reprennent leur vocation initiale.
© Le Quotidien d’Oran