La Tunisie à l’heure des mégaprojets
Les grands projets — dont nous présentons ci-après quelques-uns — prospèrent en Tunisie. Des édifices marbrés s’étaleront en largeur et s’élèveront miroitant en hauteur. Gigantesques par leur superficie, par les investissements qu’ils drainent et par le nombre d’emplois qu’ils génèrent, de la Cité El Ward, à Tunis Sports City, les centres d’affaires foisonneront partout.
Les mégaprojets représentent, au-delà d’une certaine fierté, un choix politique porteur, le garant d’une économie dynamique et une gageure formidable pour résorber les demandes d’emploi allant crescendo. Aussi les directives présidentielles sont-elles claires pour adapter, à tous les niveaux de la formation, les ressources humaines afin de pourvoir aux offres massives d’un marché local élargi.
A noter, également, qu’aussi bien à travers son programme "Pour la Tunisie de demain" que lors de l’élaboration du XIe Plan de développement, le Président Zine El Abidine Ben Ali a tenu à préserver tous les grands projets déjà programmés tout en ouvrant la porte au lancement d’autres, vu leur impact hautement positif sur la dynamique économique et sur le vécu quotidien des citoyens.
Qualifiés à juste titre de «mégaprojets», ils ont nécessité des années de prises de contact et de labeur pour le bouclage de leurs programmes fonctionnels et techniques bien avant leur démarrage dans la cité tunisienne. Aperçu…
Bled El Ward
Le groupe d’investissement émirati Al Maâbar a élu domicile sur le site de Sebkhat Ariana pour développer un de ses projets phares. De son nom, Bled El Ward, ou la Ville des Roses, ce projet, qui s’étend sur 5.000 ha, devra d’abord être assaini avant de pouvoir construire. Aussi au cours de cette année, des équipes procéderont au curage de la Sebkha. Sur plusieurs tranches successives, la Cité des Roses verra donc le jour, pour être traditionnelle par le style, moderne par l’aménagement et les prestations offertes. Les services variés rendus s’articulent autour des préoccupations et des attentes d’une clientèle tant internationale que locale. La première phase de construction, s’étalant sur cinq années, touche l’aménagement d’une superficie de trois cents hectares. Les fonds de 2,83 milliards de dollars sont levés pour la mise en œuvre de cette première opération.
En outre, un site équipé de matériels de pointe est destiné à fournir des services médicaux de pointe. En plus des centres d’affaires prévus à cet effet, le divertissement haut de gamme ne sera pas en reste. D’où l’aménagement de parcours de golf, de résidences, de complexes de loisirs et d’espaces verts. Un passage sera balisé jusqu’à la Méditerranée conduisant vers les ports de plaisance pour y accueillir les yachts d’ici et d’ailleurs. Le consortium d’Abou Dhabi, bailleurs de fonds de cette affaire qui va générer près de 10.000 emplois sur vingt ans, devrait faire appel à des compétences tunisiennes et internationales, en plus d’une société nationale résidente qui se chargera de sa mise en marche. Un projet qui reflète, dans toute sa cohérence, «la solidité et le niveau exemplaire des relations de coopération tuniso-émiratie".
Aéroport Enfidha
Pour un coût estimé à 384 millions d’euros, le groupe turc TAV, Airport Holding Co, a été sélectionné, à l’issue d’un appel d’offres international, pour construire et exploiter sur quarante ans la concession de l’aéroport d’Enfidha. Classé plus grand aéroport international du pays et, sans doute, le plus imposant du continent africain, ce site aérien intègre des divisions tant diverses que complémentaires : une aérogare d’une superficie de 75 mille mètres carrés, une piste d’atterrissage d’une longueur de 3.300 mètres, 32 hangars, 18 passerelles mécaniques, une tour de contrôle d’une hauteur de 85 mètres. D’une capacité de 35 millions de voyageurs, l’aéroport est destiné à décongestionner le trafic de l’aéroport de Tunis-Carthage et d’impulser la dynamique économique à l’intérieur du pays dans son versant centre-est et centre-ouest.
Un projet qui fera d’Enfidha «une plaque tournante entre l’Europe et l’Afrique», ce qui représente un défi en soi. Près de 2 .400 postes d’emploi permanents seront fédérés pour la mise en marche du projet. Sans oublier la station touristique intégrée qui s’étend sur 1.200 hectares à Hergla, dotée de marina, de centres de loisirs et d’une zone résidentielle. Une zone franche d’activités industrielles sera aménagée à l’entrée d’Enfidha, prête déjà à recevoir les investisseurs étrangers.
Cité de la culture
Sur une superficie de 9 hectares, la Cité de la culture, émergeant au cœur de Tunis, compte un ensemble de spectacles scéniques, dont un Opéra de 1.800 places, une salle de théâtre expérimental de 300 places, 7 studios de production de musique, de théâtre et de danse. La cité comprendra également une médiathèque, une galerie d’art et d’exposition, ainsi qu’un musée impressionnant à l’honneur des civilisations.
Démarrés en février 2006, les travaux devraient s’achever très prochainement. Le coût de la construction s’élève aux environs de 80 millions de dinars, dont 40 consacrés à la construction du bâtiment et 40 aux équipements. Une tour, désignée désormais par «la tour de la culture», est surmontée par une boule de verre pour offrir à ses visiteurs une vue panoramique surplombant un Tunis nouveau, parce que imprégné d’art et de culture.
La Cité Sportive de Tunis
Prévue au Lac Nord, la Cité des sports s’étend sur 250 hectares pour un investissement global de 5 milliards de dollars alloué par le groupe émirati Abou Khater. Et même s’il serait fastidieux d’inventorier le nombre d’édifices que compte la cité, en énumérer quelques-uns donne un aperçu sur l’envergure du projet. La superficie totale des espaces sportifs s’étend sur 36,5 ha, comprenant 9 académies sportives, des gradins pour l’académie de football pouvant accueillir 20.000 spectateurs, deux piscines, 13 terrains de tennis, une salle couverte omnisports pour 5.000 personnes disposant d’une scène mobile pour abriter les événements sportifs et culturels. En plus d’un complexe résidentiel haut de gamme et plus de 130.000 m3 de passages aquatiques et des lacs traversant la Cité pour la fractionner en plusieurs petites îles.
Générant près de 40.000 postes d’emploi, ce projet unique en son genre pour avoir réuni le créneau sportif, économique et social, répond aux normes internationales et s’active à préparer l’avenir, de par sa conception et sa mission, aux générations futures. Attractif, sportif et éducatif, Sport City est, sans doute, l’un des plus grands projets de coopération internationale lancé dans le pays.
Le pont Radès-La Goulette
Fruit de la coopération tuniso-japonaise, le grand pont de Radès-La Goulette a pris forme siégeant haut dans le ciel. Les travaux de cette réalisation en béton suspendu ont été lancés il y a quatre ans et devraient s’achever vers la fin 2008. Surélevé à 20 m, ce pont, le premier du genre en Tunisie, aura coûté près de 141 millions de dinars. Une passerelle de 2.000 m linéaires, reliant le Nord et le Sud des banlieues de Tunis, représente pour l’infrastructure de base un acquis fondamental et permettra de décongestionner la circulation sur certains points centraux de la capitale et ses proches périphéries.
La Petite Sicile
Le projet de rénovation de la Petite Sicile s’inscrit dans le cadre des grands projets relatifs à la rénovation urbaine de la capitale. Un besoin pressant se fait sentir d’ailleurs, si on visite les lieux. Conçu sur une superficie de 80 hectares, le site comprend un parking à étages sur 7.492 m2, deux tours jumelles, une station de bus et de taxis et une gare de métro, ainsi que des immeubles résidentiels et administratifs. Des espaces sociaux et commerciaux seront également aménagés. Les grandes orientations du projet ont été définies après une consultation auprès de bureaux de conseils tunisiens. Une commission spéciale composée de cadres municipaux, de membres relevant du Conseil de l’Ordre des architectes, ainsi que du ministère de l’Equipement, surveille sa mise en œuvre. Cette modernisation du centre de Tunis permettra donc à un bassin enclavé à l’heure actuelle de suivre la dynamique de rénovation urbaine qui se déploiera sur le centre de Tunis.
Sama Dubaï
Un des plus grands projets, fruit de la coopération internationale, est, sans conteste, Sama Dubai, dans lequel tout est vu et conçu sur le mode du superlatif : sa superficie couvre un périmètre de plus de 830 ha et compte un complexe résidentiel avec des gratte-ciel de plus de soixante étages, des centres commerciaux à profusion, des espaces sportifs et culturels, des établissements touristiques et de loisirs haut de gamme, une marina, et un port de plaisance. De plus, la cité abritera entre 300.000 à 500.000 habitants. Parmi les autres indicateurs qui attestent de l’ampleur de ce projet, un complexe d’affaires aménagé pour réunir dans un même rayon plus de 2.500 entreprises. Dotée de 14 hôtels de standing, une place sera dédiée à la promotion de la vie culturelle. Une cité dans la ville qui dispose d’une infrastructure urbaine pourvue de toutes les commodités utilitaires et autres de confort. Evalué à près de 14 milliards de dollars (environ 19 milliards de dinars), c’est un mégaprojet dont la pleine expression se situe dans une coopération internationale efficiente pour l’ensemble des partenaires.
La Tunisie, choisie par les bailleurs de fonds pour des «critères logiques», offre à travers des institutions performantes et des compétences qualifiées un paysage hautement attractif et compétitif pour intégrer et faire marcher ces grands projets.
Quant au secteur de l’emploi, un des principaux bénéficiaires de ces mégaprojets développés au cours du prochain quinquennat, pas moins de 140.000 diplômés seront embauchés dans la construction et les travaux publics. Autre point fort, les spécificités architecturales et environnementales du pays seront préservées et sauvegardées. Cela représente, vu de l’intérieur et de l’extérieur, un succès tangible des choix entrepris par un petit pays qui voit…grand.
Hella LAHBIB
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