L’Algérie est-il un pays qui attire les investisseurs ? Depuis de nombreux mois, les ministres du gouvernement ne cessent de répéter : l’Algérie est un pays attractif pour les capitaux nationaux et étrangers. Mais dans les faits, la situation est nettement moins reluisante. En effet, selon des informations recueillies par toutsurlalgerie.com, sur environ 11 400 projets d’investissements nationaux et étrangers enregistrés en 2007 par l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), pas moins de 8000 concernent un seul secteur : les transports de personnes et de marchandises. Plus inquiétant, sur tous les dossiers présentés, seuls 136 sont des investissements étrangers (directs et en partenariat).
Ce bilan a été dévoilé, la semaine dernière, par le ministre des Participations et de la Promotion de l'Investissement (MPPI) Hamid Temmar lors de la réunion du Conseil national de l'investissement (CNI), en présence du chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem. Selon des sources proche du gouvernement, les chiffres présentés par M. Temmar ont « surpris» un bon nombre de ses collègues ministres qui s’attendaient à « mieux », mais aussi le chef du gouvernement qui s’attendait sûrement à un bilan un peu plus reluisant, capable d’être présenté et défendu devant les députés de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) dans les prochains jours.
Et ce n’est pas tout ! Les 11 400 projets « agréées par l’ANDI » - donc ouvrant droit à d’importantes mesures de soutien de l’Etat- sont concentrés au niveau d’une dizaine de wilaya du nord du pays. Sans surprise, Alger, Boumerdès, Tizi-Ouzou et Blida se taillent la part du lion. Dans ce contexte, la politique des pouvoirs publics destinée à encourager les investissements dans les hauts plateaux et au sud n’a eu aucun effet.
Pour remédier à cette situation, nos sources révèlent que le Conseil a décidé d’exclure les projets d’investissement liés aux transports du système Andi. Les investisseurs dans ce secteur devront désormais se contenter d’un agrément du ministère des transports sans les avantages prévus dans le code de l’investissement.
Toutsurlalgerie.com a également appris que le chef du gouvernement à Hamid Temmar de proposer au CNI de nouveaux mécanismes de soutiens destinés à encourager les investisseurs à s’implanter dans les hauts plateaux et le sud du pays.
http://www.toutsurlalgerie.com/algerie-investissements-vrais-chiffres-temmar-3681.html